samedi, mai 28, 2011

Marc Lavoine: Rue des Acacias




Rue des Acacias


Elle n'était pas ma voisine, elle vivait dans les collines
Là-haut, rue des Aubépines.
Je n'étais pas fier-à-bras et chez nous, il faisait froid
En bas, rue des Acacias.

On se croisait de temps en temps alors, on marchait dans les champs
Au milieu des fleurs du printemps qui chassent au loin tous les tourments
Je l'aimais tant, je l'aimais tant, je l'aimais tant.

 Elle rêvait d'Anna Karénine et de robes à crinoline
Là-haut, rue des Aubépines.
Je n'étais pas sûr de moi, Dieu, que j'étais maladroit !
En bas, rue des Acacias.

Les années passaient doucement, on se regardait gentiment
Mais la neige et le mauvais vent chassent au loin les rêves d'enfants.
On s'aimait tant, on s'aimait tant, on s'aimait tant.

Elle s'est couchée dans le spleen d'un canapé bleu marine
Là-haut, rue des Aubépines.
Moi, j'ai pleuré plus que moi, glacé de peine et d'effroi
En bas, rue des Acacias.

Elle avait peut-être vingt ans, je m'en souviens de temps en temps
Mais jamais ne revient le temps qui chasse au loin tout, tout l'temps.
Je l'aimais tant, je l'aimais tant, je l'aimais tant.

Elle n'était pas ma voisine, elle vivait dans les collines
Là-haut, rue des Aubépines.
Je n'étais pas fier-à-bras et chez nous il faisait froid
Rue des Acacias, rue des Acacias, rue des Acacias.


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